Présentation de l'album de la semaine de Volumio- Volumio

Nous avons pensé qu'il était temps d'en dire un peu plus sur l'équipe de Volumio . Vous avez peut-être entendu parler de certains d'entre nous ou vous nous avez parlé à un moment donné. Mais quoi de mieux que la musique que nous aimons écouter pour nous connaître ?

Nous vous présentons notre Volumio's album of the week. Pour nous préparer au week-end, nous vous proposons une liste de suggestions de nos collections musicales préférées. Un album, une fois par semaine... un mélange d'art et de qualité sonore pure pour vous figer dans des instants dont vous vous souviendrez, nous l'espérons.

Semaine 1

Notre première recommandation de la semaine est un nouvel album studio du groupe norvégien Ulver - "Flowers of Evil".

Récemment sorti en août 2020, Flowers of Evil "La meute de loups explore la peur et l'émerveillement de la chute de l'humanité vers la rédemption.

Un album exceptionnel, qui donne une idée de ce qu'un album de synth-pop devrait avoir ; de la grandeur instrumentale à la touche nostalgique. La différence est qu'ULVER a prouvé une fois de plus qu'ils n'ont pas besoin de suivre les autres en créant simplement des sons électroniques accrocheurs pour plaire au grand public.

Si vous ne nous croyez pas, écoutez par vous-même et ressentez la grandeur de "Machine Guns and Peacock Feathers".

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Semaine 2

Revenons en 2014 et transportons-nous dans une nouvelle dimension avec l'album LUX du groupe français Ez3kiel.

Nous pouvons décrire LUX comme une combinaison de puissant et de dramatique, d'une manière vibrante.

Unique en son genre...

Avec LUX, Ez3kiel inclut un mélange d'électronique avec un post-rock moderne, offrant une combinaison captivante qui, selon nous, sur scène, sonne incroyablement hypnotique, mais même sur home, elle peut rassasier immensément.

Un titre à écouter absolument : "Dead in Valhalla"

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Semaine 3

Apprécions un mélange de jazz et de rock psychédélique avec l'album de la semaine : Trust in the Lifeforce of the deep Mystery réédité en 2019 par THE COMET IS COMING

Un des projets de l'imparable Shabaka Hutchings, roi du Nu Jazz britannique. Psychédélisme, électronique cosmique et couleurs lysergiques dans un mélange d'expériences de Flying Lotus.

"Imaginez une culture qui repose sur une relation plus spirituelle avec la terre et les amoureux... Incapables d'écouter, nous continuons à parler... Incapables de nous remarquer, incapables de nous arrêter et incapables d'apprendre".

Ce disque est un véritable voyage d'avant-garde guidé par les chemins du jazz, un jazz imprégné de groove, du rock au funk, de l'acid house au d'n'b, des clarinettes au sax, TCIC nous fait découvrir une nouvelle réalité qui n'est pas seulement musicale, mais un kaléidoscope artistique vivant.

Des titres incontournables à écouter : BLOOD OF THE PAST & SUMMON THE FIRE

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Semaine 4

Slowcore et dreampop... L'album de cette semaine est celui de Cigarettes After Sex, leur album éponyme de 2017.

Nous sommes dans le monde indie, mais pas le noble, le branché. Les CIGARETTES AFTER SEX nous offrent un concentré de pur hyper-romantisme androgyne, nocturne et minimal qui s'intensifie morceau par morceau. Les chansons peuvent être qualifiées d'histoires de chambre à coucher, 10 morceaux compacts imprégnés de bourbon et de romance.

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Semaine 5

Le nouvel album (2020) City Burials de KATATONIA, un mélange de rock progressif et de métal.

Prenez le temps de vous plonger dans cet album, de le ressentir. Il y a tant de choses à découvrir et à disséquer. Une composition convaincante et puissante, tant au niveau de la musique que du contenu des paroles. L'ensemble de l'album gravite avant tout autour d'un pathos moderne et plombé, et de la voix mélancolique de Renkse. Les atmosphères sont résolument nocturnes, les ambiances métropolitaines et décadentes, avec une veine accrocheuse à diluer.

La tracklist explore différentes coordonnées, mais un fil conducteur est maintenu entre elles : bien que redimensionnées, elles restent des moments qui touchent un progressif urbain et saturé, avec des polyrythmies et des ciselures sophistiquées insérées ici et là comme ornements ; mais en même temps, nous avons une collection de chansons qui réaffirment le pedigree rock alternatif/métal le plus émotionnel du groupe avec des teintes sombres.

Des titres incontournables à écouter : BEHIND THE BLOOD, THE WINTER OF OUR PASSING & CITY GLACIERS

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Semaine 6

Revenons en 2016 pour écouter du jazz avant progressif et du math rock dans l'album 1000 de CHROMB.

Nous avons ici un groupe qui repousse les limites, créant une musique sans guitare électrique qui emmène Zappa, Soft Machine, The Residents, John Zorn et Art Zoyd dans des extrêmes logiques et illogiques, mélangeant des sons qui n'ont rien à faire ensemble, pour créer quelque chose d'étrangement captivant et séduisant, tout en étant dur et abrasif. Ils utilisent l'atonalité presque comme une arme pour distraire l'auditeur lorsque les choses pourraient devenir trop commerciales et poptastiques. C'est une musique stimulante où il n'y a pas vraiment de limites. Il y a un sens de l'humour, de l'espièglerie même, dans certains sons, mais le résultat est toujours quelque chose que beaucoup de mélomanes trouveront trop dur pour être apprécié.

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Semaine 7

Retour au début des années 2000 avec SOPHIE ZELMANI et son album de ballades folk Sing and Dance.

L'histoire de la Suédoise Sophie Zelmani est commune à d'autres auteurs-compositeurs-interprètes d'Europe du Nord : timide, ombrageuse et réfléchie, elle passe la majeure partie de son adolescence à créer des poèmes qui ont pour elle une signification thérapeutique et libératrice, puis un jour elle se met à écrire des chansons et découvre sa principale veine artistique. Elle envoie alors une démo à quelques maisons de disques et, surprise, Sony lui ouvre ses portes aux côtés de l'expert guitariste Lars Halapi, membre du groupe Bo Kaspers Orkester. Elle s'appuie sur une philosophie simple, directe, instinctive et émotionnelle qui se répète : "Une bonne chanson n'est qu'une bonne chanson", l'artiste cristallise dans les plis de "Sing and Dance" un collage plein de ballades mélancoliques et intimes telles que "Oh Dear" et "Once" proposées en duo avec Freddie Wadling alternant avec les mélodies ensoleillées de "People", "Breeze" et "Yes I Am" où la grâce spontanée de sa voix et la fraîcheur de la musique voyagent à l'unisson, dessinant une palette de sons pastels enrobés d'un art émotionnel pur et d'une virtuosité instrumentale précieuse.

Cet album a presque 20 ans, mais il conserve une fraîcheur artistique et productive inégalée..

En espérant que ces quelques lignes vous permettront de découvrir ou de redécouvrir un véritable talent unique.

Une piste à écouter absolument :

Aller Home
Brise

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Semaine 8

Restons au début des années 2000 avec CELLDWELLER et son album éponyme.

Le premier album éponyme de CELLDWELLER marque une nouvelle génération dans le domaine de l'électro-rock américain, adoptant musicalement un style plus proche du rock industriel, une bête de 18 pistes à la production lourde. Perfectionniste autoproclamé, Klayton s'efforce d'éditer et de peaufiner chaque chanson pour la rendre meilleure.

Ce que nous trouvons ici, c'est un album qui bénéficie d'un support électronique fort et d'une production qui met en avant tout ce qui se trouve dans le mix, et qui renforce le style général de l'album. Sur le plan instrumental, l'approche de Klayton, qui est celle d'un homme à tout faire et d'un maître de rien, apporte une solide performance à l'album. Bien qu'il n'y ait pas de guitare principale, le mur de riffs des guitares rythmiques fait plus que le travail, avec des chansons comme " One Good Reason " et " Own Little World " qui ont un son accrocheur et guidé par les guitares. Des chansons comme " Under My Feet " et " Symbiont " s'épanouissent dans des segments de percussions, et le mélange de batteries acoustiques et électriques que l'on retrouve tout au long de l'album fonctionne extrêmement bien.

L'écriture de cet album est de loin sa meilleure.

Contrairement à ce qu'il a fait par la suite, la voix de Klayton sur l'album reste très sombre et comporte beaucoup moins de production, ce qui profite grandement à la nature sombre des paroles et donne à des chansons comme " Fadeaway " un grand coup de fouet. Le joyau de l'album, " The Last Firstborn ", est l'incarnation même de cet album : un mélange de transe électronique, de cris métalliques et d'un grand mur de distorsion de guitare.

Un titre à écouter absolument : Switchback & The Last Firstborn

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Semaine 9

Un album post-punk, rock, industriel de la semaine avec Criminal de THE SOFT MOON (2018)

Luis Vasquez n'a toujours pas surmonté ses démons personnels. Depuis le premier album éponyme de The Soft Moonen 2010, les riffs mécanisés, les crissements post-punk et les rythmes krautrock groggy de l'homme-orchestre d'Oakland sont restés. Sur Criminal, le quatrième album studio de The Soft Moon, ces sonorités sont à ce jour les plus éreintantes et les plus finement produites.

Criminal détaille certains des aspects les plus sombres de l'expérience humaine - la honte, la culpabilité, la violence, le désespoir, le dégoût de soi. Give something, alors, est une pause agréable dans le moteur intense qui parcourt les deux premiers morceaux, alors que des synthés plus aigus observent des voix plus nuancées qui sont empreintes de désespoir plutôt que de pure colère. L'ouverture de l'album, "Burn", porte bien son nom, soudaine et pulsante, une chanson industrielle brûlante sur la perte de contrôle et une forme effrayante d'impuissance, qui s'apparente presque à de la dépendance.

Les titres suivants, "Choke" et "Give Something", prennent une tournure plus lente, plus sombre, plus douce, dégageant une texture presque liquide. Tout au long de Criminal, on perçoit clairement la lutte à visage découvert du chanteur, son combat contre quelque chose de profondément intérieur ; qui plus est, on a l'impression qu'il est en train de perdre, gravement, en particulier sur "Give Something", qui s'agite jusqu'à son final dystopique. Sur "The Pain", le tempo reprend, forgeant l'une des constructions les plus dramatiques de l'album, une furie de touches qui font battre le cœur et de rythmes qui palpitent. Alors que le disque s'achève sur un triptyque de chansons ("Young", "Born Into This" et la chanson titre), il ne reste plus qu'à croire Vasquez, sa performance, la façon dont il ressent chaque choc instrumental imitant l'expérience de l'abandon.

Autres suggestions à écouter :

L'album Criminal Remixed - 2018
Album instrumental criminel - 2018

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Semaine 10

Les Américains d'Om, perle dans le panorama du stoner sludge (projet d'Al Cisneros, icône de Sleep), évoquent dans leur album Advaitic Songs de 2012 des rituels anciens dans des paysages mystiques psychédéliques, des paysages irréels enveloppés d'atmosphères oniriques. Un voyage sans but en Inde, à travers des mondes surnaturels, des chœurs qui chantent des litanies inquiétantes, tout concourt à créer des fantasmes sombres et obscurs.

Le premier morceau, " Addis ", sait comment transmettre l'idée : on entend une voix qui chante des mots mystérieux, presque un chant moyen-oriental, sur fond de percussions et de cordes, et le voyage commence. Avec " State Of Non-Return ", cependant, le rythme imparable mène à un paysage beaucoup plus " dur ", que l'on ne percevra plus pendant le reste de l'album et qui renvoie au stoner rock passé, à l'exception du retour au calme.

"Gethsemane" reprend en fait le voyage mystique que nous avions entrepris avec "Addis" ; mais le morceau dure 10 minutes pendant lesquelles il sait construire une atmosphère spirituelle et intemporelle : cordes, percussions, basse, chantant une prière austère à n'importe quel dieu, même s'il s'agit d'une spiritualité typiquement orientale. "Sinai" commence par l'éclatement de mots arcaniques louant le mystère qui révèle un soleil d'Arabie. Nous sommes déroutés par le tapis suggestif des arches, qui occulte le soleil et fait poursuivre le voyage dans d'autres scénarios.

"Haqq al-Yaqin", la dernière étape, est fermement ancrée dans un univers gothique et lugubre : le son est solennel, le chant une mélodie sacrée parmi les flèches lugubres d'une ancienne cathédrale. Le disque s'achève et il n'est pas facile d'y revenir l'esprit clair.

Une piste à écouter absolument :

ÉTAT DE NON-RETOUR
SINAI
HAQQ AL-YAQIN

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Semaine 10

L'album de la dernière semaine de 2020 est Forever Blue de A.A. Williams, un mélange de post rock et de post classique. Sorti en 2020.

Des études classiques dans l'enfance, un coup de foudre pour Deftones et le métal le plus extrême, une guitare trouvée dans la rue, les premières compositions, un EP éponyme et, ensuite, le saut qualitatif, avec un 10" vinyle intitulé "Exit In Darkness" composé en collaboration avec le groupe de post rock japonais Mono. Telles sont les étapes de la courte carrière d'A.A. Williams, une jeune londonienne qui, avec "Forever Blue", son premier album publié sur Bella Union, s'essaie enfin à la longue distance.

Huit chansons pour quarante-trois minutes, dans lesquelles la jeune songwriter met à profit ses études et sa passion pour le rock le plus expérimental.

Dès la première écoute, en effet, on perçoit des influences de groupes tels que Mono, Rachel's, Explosions In The Sky, Sigur Ros et Cult Of Luna, relocalisées dans un contexte sonore où émergent également des textures classiques et contemporaines, s'ouvrant sur un folk livide et crépusculaire. Cependant, il serait très simpliste d'encadrer ce premier album par ses groupes d'inspiration : en fait, l'album montre tout le talent d'une jeune artiste qui écrit de belles chansons et a beaucoup de choses à dire à travers sa propre vision artistique originale.

"Forever Blue" est avant tout la représentation parfaite de la liturgie dramatique de notre époque, la photographie fantomatique d'un monde à la dérive et sans espoir.

C'est l'un des meilleurs albums de cette année grise, un disque complexe et fascinant, entouré d'une tristesse qui ne s'évapore pas, mais qui traîne et s'enroule autour d'une lueur de bougie, d'une lueur d'espoir.